Tirer profit d’une propriété à travers le flip

CASA - 13 mars, 2018

CASA – SÉBASTIEN LANOUETTE

Acheter, rénover, revendre : voilà l’essence même du flip. Grâce à des possibilités de profits parfois très alléchantes pour une période relativement courte, cette «discipline» compte un nombre recrudescent d’adeptes depuis les dernières années. Étrangement, ces adeptes, aussi appelés flippers (ou flippeux), ne possèdent pas de réel profil type et ne sont pas nécessairement des experts en la matière, ce qui augmente dangereusement le facteur de risque des investisseurs.

Afin de réussir son flip, mieux vaut appliquer certaines règles de base.

Tout d’abord, il faut bien choisir l’objet de son flip. Il est encore possible de dénicher de bonnes occasions, mais la tâche peut s’avérer ardue dans un marché de plus en plus compétitif. Dans le meilleur des scénarios, le flippeux réussit à mettre la main sur une habitation suffisamment désuète pour rebuter le commun des acheteurs, mais qui est située dans un quartier en effervescence, où la valeur ne peut qu’augmenter.

Évidemment, la quête du plus bas prix possible n’est un secret pour personne dans ce business. C’est logique : moins le déboursé est élevé au départ, meilleures sont les chances de récolter une plus-value. En moyenne, un flippeux est en droit d’espérer des profits de l’ordre de 10 à 15%. Sachez cependant que cette marge peut subir de grandes variations suivant le type d’habitation «flippée» et les surprises que celle-ci peut réserver.

N’importe quel flippeux expérimenté en témoignera : la clé est d’en faire le plus possible soi-même. Ainsi, la facture finale peut s’alléger considérablement (jusqu’à environ 30%). À vos marteaux! À l’inverse, il est fortement déconseiller de s’aventurer sur des terrains réservés aux professionnels, comme l’électricité par exemple.

Une autre règle d’or à respecter afin d’optimiser les profits d’un flip est d’habiter les lieux durant les travaux. D’une part, le flippeux ne s’encombre pas d’une deuxième hypothèque et, d’autre part, ce dernier s’évite l’imposition sur la revente en y vivant au moins un an.

Attention! Bien que le potentiel des profits puisse être affriolant, il ne faut surtout pas se lancer dans un tel projet sans parachute. Voici donc quelques conseils pour éviter qu’un flip devienne un flop:

– Avant toute chose, il est primordial d’estimer de manière réaliste la valeur de revente. Un optimisme trop grand pourrait vous valoir de mauvaises surprises au final.

– Lorsqu’il s’agit d’une maison plus ancienne, il arrive que la vente de celle-ci soit dépourvue de garantie légale. C’est pourquoi une inspection rigoureuse est toujours de mise avant de passer chez le notaire.

– Il est aussi conseillé de bien doser les travaux afin d’assurer un retour pour chacun de vos investissements. Dans le même ordre d’idée, il vaut mieux s’assurer d’avoir les fonds nécessaires pour les travaux et l’achat des matériaux.

– Enfin, si vous songez sérieusement à infiltrer le monde du flip, il vous est possible d’assister à des formations sur le sujet. Le Club d’investisseurs immobiliers du Québec offre notamment ce genre de formation chaque mois. Pour plus de renseignements, consultez leur site Web: qc.ca