Les rénovations les plus payantes à faire sur votre propriété

Le Journal de Montréal - 30 juin, 2015

Le Journal de Montréal offre un spécial immobilier fort intéressant ces derniers temps en vu des nombreux déménagements et mises en vente de propriété. L’article parue le 1er juin 2015 touche un aspect qui préoccupe la plupart d’entre nous puisque cela implique souvent de lourds montants d’argent. Stéphane Desjardins, auteur de l’article répond à la fameuse question : quelles sont les rénovations les plus payantes.

Ce dernier met au clair un point très important et souvent méconnu de la population ou mal interprété. Certes, le fait de rénover votre cuisine ou votre salle de bain vous facilitera peut-être légèrement la tâche au moment de vendre votre demeure mais vous ne parviendrez pas à récupérer la totalité de votre investissement ou doublez celui-ci.

Il faut savoir que le prix de vente se compare d’abord et avant tout aux propriétés du voisinage ou aux condominiums du même type dans le même immeuble ou avoisinant.

Mais quelle portion de notre investissement pouvons-nous récupérer avec nos rénovations ?

L’Institut canadien des évaluateurs établit que la rénovation de votre salle de bain vous permettra de rapporter entre 50% et 100% du montant investi. Quant à la cuisine, cela se situe de 75% à 100% de votre investissement.
Autre rénovation payante qui peut nous sembler anodine est la peinture. Rafraîchir sa propriété peut être avantageux comme investissement.

Les rénovations qui rapportent moins

Celles qui rapporteront entre 50% et 75% de votre investissement :

Remplacer les portes et les fenêtres
L’aménagement du sous-sol
Le remplacement du système de chauffage
L’installation d’un foyer ou d’une thermopompe
Celles qui rapportent entre 25% et 50% :

Refaire l’aménagement paysager
Asphalter le stationnement
Et finalement, les rénovations qui rapportent le moins (25% et moins) :

Installer un cinéma maison
Installer une clôture ou une piscine

Tout dépendant de votre budget, il est important de savoir où l’investir intelligemment afin d’en tirer profit au maximum. Stéphane Desjardins indique dans son article qu’avec un budget de 15 000$ à 25 000$ il est possible d’avoir une cuisine au goût du jour avec de nouveaux électroménagers en acier inoxydable. Avec un budget de 7000$ à 10 000$, la salle de bain serait à privilégier. Sinon, investissez dans un nouveau comptoir en granite, corian ou quartz dans la cuisine ou la salle de bain, changez les éviers, le bain, les tuiles, le dosseret de la cuisine ou les armoires. Pour un plus petit budget, seul le fait de repeindre et de changer les champlures par exemple peuvent devenir avantageux.

Certaines rénovations vous permettront indirectement de récupérer votre investissement mais également d’attirer les acheteurs potentiels. Remplacer les tapis par des planchers de bois est un bon exemple. Stéphane Desjardins explique : «Un budget de 4$ à 8$ le pied carré (multipliez par deux pour la main-d’oeuvre) générera un «retour» à la vente d’environ 75%». N’oubliez pas non plus les planchers de bois flottant qui offre maintenant plusieurs qualités et finis tout aussi avantageux que les planchers de bois.

Les conseils de Stéphane Desjardins :

Même si une nouvelle toiture rapporte peu à la revente, des bardeaux en mauvais état rebuteront les acheteurs.
Oubliez les celliers ou les solariums, à moins que votre maison de détaillent à plus de 500 000$.
Les patios, puits de lumière et spas ne rapportent pratiquement rien.
Repeindre corniches, balcon, clôture, même la façade, rapporte gros en fonction de l’effort et du budget.
Pour d’autres informations, consultez la totalité de l’article sur le site web du Journal de Montréal paru le 1er juin 2015 par Stéphane Desjardins.

Aperçu du marché immobilier pour la région de Sherbrooke pour le mois d’avril 2015

Conseiller - 15 mai, 2015

Pour avoir une bonne idée du marché immobilier pour la région de Sherbrooke et au Québec, le site internet Conseiller nous offre un aperçu du mois passé.

En résumé :

On assiste à une hausse du nombre d’inscriptions de propriété en vigueur concernant les ventes, le renouvellement des ventes, etc.

On observe une baisse générale du nombre de ventes, ce qui inclue les ventes d’unifamiliales, de condominium et de multirésidentiels.

Le prix médian pour l’unifamiliale est toutefois à la hausse obtenant un gain de 1 %. Pour le multilocatif, celui-ci a augmenté de 14 %.

Le prix médian du condominium a chuté de 3 % pour atteindre 150 000 $.

Le marché est toujours en déséquilibre dans le condominium : 1 acheteurs pour 17 vendeurs.

Il est important de noter qu’un marché en équilibre équivaut à 1 acheteur pour 10 vendeurs.

Mieux connaître ce que l’on qualifie de ”marché d’acheteurs”

FCIQ - 12 mars, 2015

Le Baromètre du marché résidentiel de la FCIQ nous apprend dans son dernier rapport du 4e trimestre de 2014 que le marché est encore un marché d’acheteurs pour l’ensemble de la région métropolitaine de Sherbrooke, et ce, pour les unifamiliales, les copropriétés et les immeubles à revenus. Vous pouvez accéder au rapport en cliquant sur ce lien : http://www.fciq.ca/pdf/bar/bar_20144_she.pdf

Afin d’y voir plus claire en terme de type de marché, il faut d’abord savoir que ce sont les tendances qui sont observées dans un segment de marché ou dans une région donnée lorsque l’on parle de marché d’acheteurs ou de marché de vendeurs. Autrement dit, il s’agit d’un portrait imagé de l’offre et de la demande de propriétés à vendre.

Puisque depuis un certain temps les tendances ce maintiennent et semblent demeurer du côté du marché de l’acheteur, on dit généralement que ce marché avantage ceux qui envisagent d’acquérir une maison. En effet, dans un marché d’acheteurs, le nombre de propriétés à vendre est relativement élevé par rapport au nombre d’acheteurs potentiels. Il faut alors comprendre que les acheteurs ont beaucoup plus de choix et ont accès à un plus vaste inventaire pour trouver la maison de leurs rêves.

On parlera alors de marché de vendeurs lorsque le nombre de propriétés à vendre sur le marché est relativement faible par rapport à la demande qui est plus élevée. Plusieurs acheteurs risquent alors de valoriser les mêmes propriétés.

Les effets sur le marché lorsque celui-ci favorise les acheteurs

Tout d’abord, on observe un allongement des délais de vente car moins il y a d’acheteurs potentiels sur le marché, plus c’est long vendre sa maison. De plus, comme le marché offre une grande quantité de maisons à vendre, la compétition est plus féroce. Cela a pour effet de ralentir la hausse des prix de ventes.

Comment s’adapter pour réussir la vente dans un marché d’acheteurs

Pour réussir à vendre, il faut s’assurer d’avoir un produit qui peut rivaliser avec ce qui se trouve sur le marché au moment de la vente. Il faut également affiché la propriété à un prix attrayant pour les futurs acheteurs et pour ce faire, il est fortement recommandé de tenir compte de l’offre dans son secteur et se demander si sa propriété peut exercer autant d’attrait que les autres. Et finalement, il faudra prendre son mal en patience puisque les délais de vente seront plus long.

Pour avoir plus de détails sur le marché dans votre secteur, n’hésitez pas à consulter un professionnel dans le domaine immobilier ou vous pouvez consulter les différents rapports qui se trouve sur le site de la Fédération des Chambres Immobilières du Québec (FCIQ) et sur le site de la Société Canadienne d’Hypothèques et de Logements (SCHL).

Les 5 plus grands regrets lors de l’achat d’une maison

- 26 janvier, 2015

Toujours dans le Journal de Montréal, Monsieur Ghislain Larochelle nous a présenté récemment un article sur ce qui peut nous occasionner des regrets après l’achat d’une nouvelle maison. Parfois on s’empresse un peu trop vite d’acheter une maison et il y a certains aspects ou caractéristiques de celle-ci qu’on oublie de vérifier ou qu’on croit tout simplement anodin. C’est par la suite qu’on s’en mord les doigts. Monsieur Larochelle se base sur des faits provenant d’une étude menée par Trulia aux États-Unis.

Extrait tiré de l’article de Ghislain Larochelle, voici les 5 causes majeures de regret qui en ressortent :

Le manque de place
Lors de l’achat d’une maison, les gens aimeraient avoir plus d’espace qu’ils en ont présentement afin de mettre toutes leurs possessions. Les jeunes familles qui commencent avec un tout petit condo ou une maison avec deux chambres se rendent vite compte, lorsque la famille s’agrandit, qu’ils vont devoir faire des compromis.L’inverse se produit avec les gens vieillissants qui décident de quitter une grande maison pour s’acheter un condo. Tout un choc lorsqu’on veut entrer un ameublement complet, incluant le sous-sol et le garage, dans un condo de 900 pi²!
Les maisons qui ont profité du home staging demandent une attention particulière, car, normalement les professionnels vont utiliser des meubles adaptés à la grandeur des pièces. Vous aurez une surprise en essayant d’entrer votre sofa modulaire de 10 pieds de long dans le salon.
Pas assez de rénovations ont été faites avant d’emménager
Nous sommes souvent très enthousiastes d’entrer dans notre nouvelle maison et on veut le faire le plus vite possible. Pour gagner du temps, on déménage sans faire beaucoup de rénovations et de peinture. Quel cauchemar, parfois, que d’essayer de peinturer, rénover et placer nos choses dans une nouvelle maison, tout cela en même temps!
Nos poches sont vides…
Souvent, les futurs propriétaires ne planifient l’achat que pour la mise de fonds de leur nouvelle maison. Ils se rendent cependant rapidement compte de tous les frais encourus par la suite et doivent utiliser leur carte de crédit pour y arriver.On oublie très souvent les frais de déménagement, frais de raccordement aux différents services, frais de réexpédition du courrier, frais de rénovation ou de peinture. Vous devriez prévoir un minimum de 4% à 10%, parfois plus, selon les rénovations à faire avant votre déménagement.
Le quartier…
Ce n’est jamais plaisant d’avoir de mauvaise surprises lorsqu’on déménage dans un nouveau quartier. On peut retrouver des cas de mort violente non déclarée, des chiens qui aboient toute la nuit, le bruit des voisins, une rue très achalandée. Les voisins sont souvent vos meilleurs alliés. N’hésitez pas à les consulter.
Le traffic, c’est l’enfer !
Vous avez possiblement visité votre maison le soir ou la fin de semaine, alors que le quartier est tranquille et qu’il n’y a pas beaucoup de circulation. Quelle surprise, le premier matin, de voir le traffic qui vous attend chaque jour. À ce moment précis, vous entendez une petite voix vous dire : j’aurais donc dû…
Monsieur Ghislain Larochelle est un professionnel inscrit à l’Ordre des ingénieurs du Québec ainsi qu’à l’OACIQ et possède sa propre entreprise de formations et de coaching pour investisseurs en immobilier (Immofacile.ca).

Source : Le Journal de Montréal – Section Argent – ”Les 5 plus grands regrets lors de l’achat d’une maison” par Ghislain Larochelle, paru le 25 janvier 2015
Lien : http://www.journaldemontreal.com/2015/01/25/les-5-plus-grands-regrets-lors-de-lachat-dune-maison

Comment faire de l’argent en immobilier

Journal de Montréal - 14 janvier, 2015

Un article de Ghislain Larochelle paru en janvier dans le Journal de Montréal nous fait part de 10 façons intéressantes de faire de l’argent en immobilier et est repris ici. La plupart qui souhaite débuter dans ce domaine nous parle de FLIP, c’est-à-dire acheter une propriété, la rénover et la revendre ou d’immeubles à revenus.

Il existe bien d’autres façon d’investir en immobilier et nous possédons tous nos propres besoins et contraintes pour le faire. Monsieur Larochelle divise les investisseurs en deux catégories: «Ceux qui ont de l’argent, mais pas de temps, et l’inverse: ceux qui ont du temps, mais pas d’argent.»

Voici donc l’article de Ghislain Larochelle sur les 10 façons de faire de l’argent en immobilier :

Immeubles à revenus résidentiels
Les gros avantages sont que vous obtenez un revenu mensuel, les locataires paient votre hypothèque et vous pouvez utiliser l’effet de levier avec les banques pour augmenter votre rentabilité.

FLIP (Achat rénovation vente)
Le but ici est de détenir la propriété le moins longtemps possible pour faire le plus de profits possible. Le FLIP est idéal pour les investisseurs débutants, car la mise de fond est souvent réduite et vous faites de l’argent rapidement.

Construction de maisons neuves
Une façon que peu d’investisseurs utilisent souvent à cause de l’ampleur du projet. Il y a deux défis principaux : le financement et l’obtention des permis.

Lotissement de terrains
On parle ici d’acheter de grandes parcelles de terrain, de les diviser et de les revendre en petites surfaces. Comme vous vous doutez ici, c’est très payant si bien localisé, mais le financement est difficile à obtenir.

Location Achat
Le but est d’acheter une maison pour la louer dans le but que votre locataire l’achète dans x années. Le gros avantage, ici, demeure un profit mensuel et un autre profit lors de la revente.

Résidence de personnes âgées
Tout le monde le sait que la population du Québec vieillit et que ce type de résidence devient de plus en plus une nécessité. Si l’immeuble est bien géré, vous obtiendrez une bonne rentabilité, mais beaucoup de règlements et de normes sont à respecter.

Conversion d’immeubles à revenus en condos
Un bon moyen de vendre un immeuble à revenus est de le diviser en condos que vous revendez en unités. Un profit rapide s’avère possible lors de la revente et souvent beaucoup plus élevé que si l’immeuble était demeuré à son ancienne vocation.

Location touristique : Chalet ou condo
Super simple! Vous louez votre condo ou votre chalet à la journée/semaine lorsque vous ne vous en servez pas. C’est très payant si bien localisé, vous devez cependant obtenir un permis touristique.

Immeuble à revenu commercial
Même principe que la location résidentielle, mais pour des locaux commerciaux. Souvent plus rentable que le résidentiel, il exige toutefois une mise de fonds plus élevée.

Préachat de condos sur plan puis revente
On achète un condo sur plan (avant la construction) et on le revend aussitôt qu’il est construit. On ne le conserve pas, car la rentabilité est souvent assez faible.
Voici donc quelques idées pour vous lancer dans le monde de l’immobilier. Nous vous souhaitons beaucoup de chance dans vos futurs projets!

Source : Le Journal de Montréal, section Argent – ”10 façons de faire de l’argent en immobilier” de Ghislain Larochelle, paru le 11 janvier 2015
Lien : http://www.journaldemontreal.com/2015/01/11/10-facons-de-faire-de-largent-en-immobilier

Les prix de l’immobilier devraient se stabiliser en 2015

Re/Max - 6 janvier, 2015

L’année 2014 est finalement terminée et le marché immobilier résidentiel durant cette année se caractérise par une demande plus faible et une hausse de l’offre. Le prix moyen des maisons pour la région de Montréal a subit une hausse de 1,6% en 2014 par rapport à l’année précédente. Après les deux premiers mois de 2014, les ventes ont ralenti de façon importante en raison de deux facteurs : l’augmentation du taux de chômage et l’incertitude politique occasionnée par les élections provinciales qui ont eu lieu en avril dernier. Le mois d’octobre marque la reprise des ventes malgré le fait qu’elle soient tout de même inférieure à 2013.

La firme Re/Max apporte une étude qui stipule que la multiplication des projets immobiliers devrait freiner la hausse du prix des propriétés au Québec.
L’année 2015 s’amorcera donc avec une offre supérieure sur le marché qui devrait stabiliser le prix de vente moyen des propriétés et enregistrer une augmentation modeste des ventes ainsi que des prix de vente qui devraient demeurer relativement stables. Les prix devraient connaître une hausse anticipée de 1% environ. Selon les prévisions, le prix de vente moyen des habitations en 2015 serait de 332 600 $ par rapport à 329 300 $ estimé en 2014.

D’après la firme immobilière, l’augmentation qu’a connue l’offre au cours des 5 dernières années devraient se maintenir pour la nouvelle année, surtout pour le marché des copropriétés. L’excès de construction a occasionné un surplus de ce type de propriété à vendre sur le marché, et ce, surtout au centre-ville de Montréal. Malgré le fait que les projets de construction d’immeuble de copropriété demeurent en construction et se concluent, les préventes ont tout de même ralenti considérablement et le stock de copropriété mettra plusieurs années avant de s’écouler. Les copropriétés attirent surtout le marché d’acheteurs composé de baby-boomers car ces derniers cherchent à réduire la superficie d’habitation ainsi que le niveau d’entretien qu’exige la demeure et ainsi profiter d’un mode de vie à leurs attentes.

Toujours selon les perspectives immobilières de la firme Re/Max, plusieurs propositions d’achats se sont présentées pour une même propriété, et certaines se vendent au-dessus du prix demandé malgré un niveau élevé d’offres sur le marché. Les raisons pour lesquelles une telle situation survient résident en une bonne mise en marché de la propriété et la maison ne requiert aucun travaux à effectuer lors de l’acquisition. Cela influence beaucoup les acheteurs qui désirent conclure la vente vite car la plupart cherchent à emménager très rapidement.

Dans l’ensemble, on s’attend à un marché équilibré pour 2015, avec une légère augmentation des ventes et du prix de vente moyen des maisons. Quant aux perspectives économiques, celles-ci sont positives et on remarque une amélioration dans le taux de chômage. Il faudra toutefois porter une attention particulière sur les mesures d’austérité du gouvernement provincial qui pourraient limiter la croissance économique et avoir des répercussions sur le marché immobilier au Québec.

Source : Perspectives immobilières 2015 Re/Max – Communiqué officiel
Lien : http://www.remax-quebec.com/pdf/etudes/perspectives-immobilieres/2015/montreal-quebec_fr.pdf

Ces rénovations qui n’augmentent pas vraiment la valeur d’une propriété

Les Affaires - 2 janvier, 2015

Déjà une nouvelle année qui commence, et qui dit nouveau départ dit souvent nouveaux projets. Si vous prévoyez vous lancer dans les rénovations pour votre demeure en espérant récupérer totalement votre investissement, faites attention. Dans un article précédemment publié sur le blog provenant du site ”Les Affaires”, on mentionnait ce qui influençait la valeur de votre propriété. Aujourd’hui, nous vous présentons 8 rénovations qui n’ont pas de réelle influence sur la valeur de votre maison. Il est important de garder en tête quel marché d’acheteurs nous faisons appel lorsque nous effectuons des rénovations car au moment de la vente, cela peut nous jouer des tours et rendre la tâche de trouver un acheteur potentiel plus difficile. Certains éléments de la listes ci-dessous augmenteront la valeur de votre propriété sur le marché immobilier mais pas aux yeux de la majorité des acheteurs. Cela dépend donc de ce que vous prévoyez faire dans le futur avec cette propriété.

Voici 8 rénovations qui risquent d’influencer la valeur accordée par les acheteurs potentiels :

1. Un gros garage
Il faut faire attention car si l’on décide d’ajouter un garage pouvant accueillir plus de trois véhicules, on risque d’attirer un marché d’acheteurs beaucoup plus restreint composé principalement de collectionneurs de voiture de luxe. La majorité du marché d’acheteurs est situé dans la classe moyenne et donc l’ajout d’un garage simple va permettre d’offrir un retour sur investissement de 50 à 75 %, selon des données de l’Institut canadien des évaluateurs.

2. Le pavé de béton
Le même raisonnement s’applique aux allées en pavés unis ou en asphalte qui ne suscitent pas l’engouement auprès de l’acheteur moyen.

3. Une piscine creusé ou un spa
Les coûts pour la construction d’une piscine creusée peuvent aller jusqu’à 20 000 $, il vaut mieux savoir que cet investissement ne se reflétera pas entièrement lors de la revente. Certes cela ajoute une certaine valeur à votre demeure mais ce sont des éléments qui plairont encore une fois seulement à certains acheteurs et non à la moyenne des gens.

4. Cloisonner plutôt que décloisonner
Le nombre de pièces que compte une propriété se révèle évidemment un facteur qui influence grandement le choix d’un potentiel acheteur. Comme l’explique Unsal Ozdilek, professeur à l’École des sciences de la gestion de l’UQÀM, cloisonner n’est pas toujours un succès surtout si la grandeur des pièces laisse à désirer. De plus, ce sont les aires ouvertes et spacieuses qui sont en vogue de nos jours. Vaut mieux avoir deux chambres plus grandes que trois chambres minuscules ce qui amène à dire que abattre un mur serait avantageux.

5. Une technologie à la fine pointe
Simon Léger, directeur des ventes et courtier immobilier agréé Royal LePage nous précise que les systèmes de caméra et les systèmes d’alarme très sophistiqués ne constituent pas un argument de vente qui pèsera sur la plupart des acheteurs, bien que ces systèmes soit utiles.

6. Des couleurs mal choisies
Si vous prévoyez opter pour des couleurs foncés pour vos murs ou plafonds, notez que ces couleurs donnent l’impression d’un manque de luminosité et d’espace dans la pièce ce qui n’est pas très avantageux.

7. Un aménagement paysager féerique
Les beaux aménagements paysagers influencent certes la valeur d’une propriété et également les acheteurs. Par contre, ce ne sont pas tous les acheteurs qui en seront émerveillés et cela risque de nuire sur votre retour d’investissement que vous ne pourrez récupérer comme par magie.

8. Une déco un peu trop personnelle
Si vous avez les moyens de ne rénover que deux choses, vous devriez miser sur la cuisine et la salle de bain qui peuvent offrir un retour sur votre investissement de 75 à 100 %. Notez bien qu’il faut utiliser des matériaux de qualité et en vogue qui n’obligeront pas l’acheteur à tout refaire. M. Léger rappel que plus on personnalise plus on se limite. Vaut mieux se limiter au conventionnel et laissez tomber les bois exotiques ou les couleurs non standards pour les armoires ou les comptoirs. Si les goûts sont discutables, les ventes, elles ne le sont pas. Le beau n’est pas le seul facteur à considérer pour faire grimper votre valeur de revente, il faut penser au côté pratique également.

Source : Texte tiré de l’article «Diaporama : 8 rénos qui n’augmentent pas vraiment la valeur à votre maison», publié le 15-11-2014, du site Les Affaires
Lien : http://www.lesaffaires.com/diaporama/entreprises-et-industries/diaporama-8-renos-qui-n-augmentent-pas-vraiment-la-valeur-a-votre-maison/574017

Les ventes résidentielles baissent de 10% au Québec et les prix diminuent

Les Affaires - 18 décembre, 2014

Les ventes résidentielles baissent de 10% au Québec | LesAffaires.com

Joanie Fontaine

«Les ventes diminuent considérablement et les prix augmentent tranquillement dans l’immobilier résidentiel en novembre comparativement au même mois en 2013.

Les ventes ont baissé par rapport à la même période l’an passé tant pour les unifamiliales que pour les copropriétés. On enregistre une baisse des ventes d’un peu plus de 10% dans les deux secteurs. Au total, 2002 copropriétés et 4374 unifamiliales ont été vendues en novembre 2014, selon les actes notariés colligés par JLR.

Du côté des prix, ils progressent légèrement pour les copropriétés et les unifamiliales relativement à l’an dernier. La hausse de prix des unifamiliales a été de 1,3 %. Il s’agit d’une augmentation supérieure à celle de 0,9 % enregistrée en octobre. Le prix médian pour novembre a été de 222 847 $.

Pour les copropriétés, la hausse a également été supérieure à celle du mois dernier où l’augmentation avait été très faible. Le prix médian s’est établi à 234 874 $ soit une hausse de 2,4% de plus qu’à pareille date l’an dernier.

Les ventes d’unifamiliales diminuent à Québec et le prix descend à Sherbrooke

Malgré la tendance générale, quelques régions se distinguent par leurs résultats. Du côté des ventes d’unifamiliales, la diminution est particulièrement importante à Québec avec une baisse de 23,2%. La région de Saguenay, qui a vécu au cours des derniers mois une période relativement difficile au niveau des ventes, s’en tire bien en comparaison aux autres régions avec une diminution des ventes de seulement 1,0%.

Nombre de ventes et prix d’unifamiliales en Novembre 2014
C’est également au Saguenay que la hausse de prix a été la plus forte (11,2%). Toutefois, il faut nuancer ce point puisque le prix médian de novembre 2013 était particulièrement bas. Lorsque le nombre de ventes de propriétés est faible, les fluctuations du prix médian sont sujettes à des variations qui ne sont pas reliées à l’évolution des prix sur le marché. En d’autres mots, avec un petit nombre de transactions, la proportion des propriétés plus ou moins luxueuses ayant été vendues et servant au calcul du prix médian peut varier et, par conséquent, faire fluctuer le prix.

La région de Sherbrooke est la seule où l’on a noté une baisse de prix pour novembre. Le prix médian s’est établi à 195 400 $, soit 2,7% de moins qu’en novembre 2013. Ici encore, le prix a été plus haut que la tendance générale de novembre dernier.

Les ventes de copropriétés ralentissent dans la RMR de Montréal

Le marché des copropriétés à Montréal a également connu une baisse de vente importante, soit de 8,8 %. C’est une diminution légèrement moins élevée que pour l’ensemble du Québec. Quant au prix médian, il a suivi la tendance générale avec une légère hausse de 1,0%.

Les conclusions et les éléments à surveiller

Peu de propriétés ont été transigées en novembre cette année par rapport à l’an dernier. Il s’agit d’une baisse considérable du nombre de ventes. Est-ce une situation temporaire? Ce sera certainement une tendance à surveiller. Une faiblesse de la demande par rapport à l’offre pourrait mettre de la pression à la baisse sur les prix qui n’augmentent déjà que faiblement.

Pour l’instant, néanmoins, l’évolution des prix est conforme aux attentes avec une hausse légère (sous le niveau de l’inflation pour les unifamiliales).»

Source : Texte et photos tirés du Blog de Joanie Fontaine, publié le 15-12-2014, pour le site Les Affaires

Lien : Les ventes résidentielles baissent de 10% au Québec | LesAffaires.com.

Éléments à considérer qui augmentent la valeur de votre maison

Les Affaires - 13 décembre, 2014

Lorsqu’on décide de faire des rénovations dans le but d’augmenter la valeur de celle-ci, il faut comprendre que dans la plupart des cas, on ne récupère pas entièrement notre investissement en terme de valeur. Il ne faut pas non plus considérer seulement les caractéristiques intérieures pour faire augmenter la valeur de votre maison. L’environnement et ce qui s’y trouve à proximité sont des facteurs qui peuvent influencer le prix.

En voici sept à considérer qui influencent positivement la valeur :

1. La proximité d’un cours d’eau désirable
La demande est grandissante pour les propriétés ou les terrains riverains. Il faut toutefois que ce soit un cours d’eau convoité et appréciable.

2. Une localisation près des zones centrales
Être situé près d’un centre-ville attire beaucoup les personnes sans enfant ou des personnes à la retraite. Cela leur permet d’être prêt des centres de divertissement et ne nécessite pas nécessairement un véhicule. Le magazine Maclean’s démontre cela en chiffre. Par exemple pour la ville de Montréal, chaque minute en auto qui nous éloigne du centre-ville fait diminuer le prix moyen des maisons de 9 400$!

3. Un accès facile aux autoroutes et au transport
Si l’on est situé loin des zones centrales, l’accessibilité aux autoroutes permet d’économiser beaucoup de temps pour ceux qui doivent s’y rendre quotidiennement et peut être donc une caractéristique recherchée. Par contre, être situé trop près d’une autoroute ou d’une voie passante peut être un facteur négatif sur l’évaluation considérant tous les bruits et l’achalandage que cela comporte. Quant à l’accès au transport, si vous êtes situé près d’une station de train ou d’un arrêt d’autobus, cela ajoute de la valeur à votre propriété.

4. La présence d’arbres dans le quartier
Selon une étude de quatre chercheurs de l’Université Laval publiée en 2002 dans le Journal of Real Estate Research, la présence d’arbres matures, de haies et de fleurs augmenteraient la valeur d’une propriété de 7%.

5. L’éducation du voisinage
François Des Rosiers, professeur titulaire à l’Université Laval et qui possède plus de 30 ans d’études dans ce domaine, soutient qu’il existe un lien direct entre le pourcentage de gens qui détiennent un diplôme universitaire et la valeur des maisons dans le voisinage. L’éducation et le statut socio-économique du voisinage influencerait donc la valeur d’une propriété.

6. Une école «adaptée» aux besoins des enfants
La présence d’une école à proximité est un facteur positif qui augmente en général la valeur d’une propriété. Par contre, il faut considérer la taille de l’école. S’il s’agit d’une petite école sans organisation sportive par exemple, cela oblige les parents à se déplacer plus souvent pour aller mener les enfants dans l’établissement scolaire où ces services sont offert. Dans ce cas, cela peut devenir désavantageux et avoir un impact négative sur la valeur.

7. Des services à une distance optimale
Être situé près de centres commerciaux et des hôpitaux en augmente la valeur. Comme la proximité des voies publiques telles que les autoroutes, il ne faut pas non plus en être trop prêt à cause du fort achalandage et du dérangement que cela occasionne. La distance optimale d’un centre commercial serait de 300 mètres. Il y a certains côtés négatifs à être trop près de ces services qui cause une diminution de valeur comme la fumée produite par les commerces ou les hôpitaux.

Bref, la localisation de votre demeure joue un rôle relativement important quant à la valeur de celle-ci et sont des éléments importants à considérer à long terme si vous désirez vendre ou acheter.

Source : Texte tiré de l’article «Diaporama : Ce qui augmente la valeur d’une maison», publié le 13-12-2014, du site Les Affaires

Lien : http://www.lesaffaires.com/diaporama/entreprises-et-industries/diaporama-ce-qui-augmente-la-valeur-d-une-maison/574857?utm_source=facebook&utm_medium=socialmedia&utm_content=1312-12&utm_campaign=diapoaugmentationdevaleurmaison

Un atterrissage en douceur pour le marché immobilier québécois.

Magazine Force - 18 novembre, 2014

Paul Thérien pour le Magazine Force présente un article fort intéressant dans le numéro d’automne 2014 concernant la situation du marché immobilier au Québec. A-t’il lieu de s’inquiéter ou au contraire, peut-on être rassurer sur ce point?

L’article affirme que l’on observe une baisse dans le marché immobilier québécois, par contre, ce sont maintenant les acheteurs qui ont le contrôle. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte afin d’appuyer ce changement car le marché précèdent favorisait beaucoup plus les vendeurs. Résultats : ces derniers devront s’armer de patience et les acheteurs auront plus de choix. Le resserrement des règles hypothécaires, implanté en juillet 2012, a également beaucoup influencé le marché immobilier québécois. Par contre, on affirme dans l’article qu’en 2014 un redressement du marché a été observé. On s’ajuste tranquillement à ce qui nous a été imposé.

L’article traite aussi des commentaires d’un professeur de la Faculté des sciences de l’administration à l’Université Laval qui fait part d’un marché immobilier surévalué au Canada. Doit-on s’inquiéter de l’apparition d’une nouvelle bulle économique? C’est ce que Paul Thérien tente d’éclaircir. Voici l’article.

QUÉBEC
LE MARCHÉ IMMOBILIER AU QUÉBEC: ATTERRISSAGE EN DOUCEUR

Paul Therrien
Depuis la fin de l’an dernier, quelques analyses produites par des organisations, notamment l’OCDE, la Banque mondiale, et des maisons de notation telle Fitch Ratings, suscitent une certaine inquiétude quant à l’évolution du marché au Canada. Ces constats sont-ils applicables au Québec ? Assistons-nous à un mouvement baissier du marché immobilier ?

Somme toute, le marché immobilier canadien a connu une nouvelle année faste en 2013, mais cette tendance a peu de chances de se poursuivre en 2014, particulièrement au Québec; les indicateurs récents montrent en effet que les trois grands marchés de la province, Montréal, Québec et Gatineau, deviennent plus difficiles, tandis que de nouveaux records sont atteints à Vancouver, Toronto et Edmonton.

La firme Royal LePage annonçait, le 9 janvier dernier, que l’activité avait baissé dans la grande région de Montréal pour tous les types de propriétés lors du dernier trimestre de 2013. De 2012 à 2013, le prix moyen d’une maison dans la métropole a baissé de 0,6 %, tandis que Québec et Gatineau présentaient respectivement des baisses de 0,4 et 0,3 %. Dans la région métropolitaine, le nombre de transactions immobilières a reculé de façon importante, en baisse de 13 %. Une chute des prix de la copropriété de 2 à 4 % a été signalée. Les experts sont d’avis que ces tendances risquent de s’accentuer et se généraliseront à l’ensemble du Québec. Le marché québécois s’apprête-t-il pour autant à entrer dans une période incertaine ? Pas vraiment.

Un environnement économique favorable à l’activité immobilière

Il y a bel et bien eu un ralentissement généralisé des transactions résidentielles partout dans la province, de l’ordre de 9 % en 2013, confirme la Fédération des chambres immobilières du Québec (fciq). « Dans la majorité des centres urbains du Québec, le marché immobilier n’avantage plus les vendeurs comme c’était le cas depuis plusieurs années », dit Paul Cardinal, directeur et analyste du marché de la fciq, en entrevue avec Forces. Or, il y a de quoi demeurer optimiste.

Certains facteurs, notamment le bond démographique des dernières années, vont appuyer une augmentation de la demande; la croissance économique et la création d’emplois devraient s’accélérer quelque peu en 2014, ajoute l’analyste. En somme, souligne-t-il, les acheteurs auront davantage de choix et les vendeurs devront être plus patients que lors des dernières années. « En ce qui concerne la copropriété, le léger surplus, tant sur le marché de la revente que sur celui du neuf, persistera encore cette année, confirme Paul Cardinal. Les prix dans ce secteur vont toutefois continuer de croître, quoique plus lentement. » Le spectre de la « surconstruction » de copropriétés, à Montréal en particulier, a été agité, mais « la fciq n’y voit pas de situation catastrophique comme plusieurs se sont plu à l’annoncer », avance l’analyste. On prédit même à la Fédération, que dès 2015, l’équilibre sera pratiquement atteint. Il ne devrait donc pas y avoir d’effondrement des prix pour la copropriété.

En fait, le marché immobilier québécois a connu un tournant en juillet 2012, au moment d’un quatrième resserrement des règles d’assurance prêt hypothécaire réduisant la période maximale d’amortissement de 30 à 25 ans. « Donc, en 2013, on ressentait encore les effets de ces nouvelles mesures, note Paul Cardinal. Cela tendait à se stabiliser vers la fin de l’année, mais pas complètement encore. » La capitale nationale a connu une baisse plus marquée d’activité, de l’ordre de 13 %, alors que la région métropolitaine de Québec et banlieues avait le vent dans les voiles depuis quelques années. « D’une part, il y avait une proportion assez significative de premiers acheteurs dans le marché québécois. Ce sont eux, surtout, qui ont été touchés par les nouvelles mesures », précise-t-il.

Cette situation est généralisée au Québec : le Saguenay a connu une baisse de 8 % du nombre de transactions ; à Sherbrooke, celle-ci est de 7 %, à Gatineau, de 8 % et à Trois-Rivières, de 10 %. « Un certain nombre d’acheteurs ne sont pas entrés sur le marché, soit parce qu’ils ne se qualifiaient plus, soit parce qu’il leur fallait une mise de fonds plus importante pour respecter le ratio qu’exigent désormais les institutions financières », explique l’analyste. Les conditions du marché ont changé : auparavant, le rapport offre/demande favorisait les vendeurs, ce qui donnait de fortes augmentations des prix ; depuis 2012 et 2013, la plupart des marchés se sont rééquilibrés et de façon générale, les prix ont été relativement stables l’an dernier, surtout à Montréal et à Québec, et devraient le rester, avec une hausse de 1 % au Québec. La fciq prédit une légère augmentation du nombre de transactions en 2014, de l’ordre de 3 % pour l’ensemble de la province. « L’atterrissage a commencé en 2013 ; 2014 sera probablement une année d’ajustement progressif », prévoit l’analyste de la fciq.

Des analyses applicables au québec ?

L’actualité immobilière des derniers mois a été marquée par la sortie de nombreuses études provenant à la fois de l’extérieur – Banque mondiale, ocde, maisons de notation telle Fitch Ratings – affirmant que le marché immobilier canadien serait parmi les plus surévalués au monde, et de l’intérieur – Banque du Canada, schl, différentes institutions financières – qui ne partageaient pas nécessairement ces conclusions. C’est l’analyse qu’en fait François Des Rosiers, professeur à la Faculté des sciences de l’administration à l’Université Laval. « L’étude de la grande firme de notation Fitch Ratings parue à la fin de 2013 rapportait que les prix étaient très surévalués au Canada par rapport à beaucoup d’autres pays… et qu’il y avait un danger d’éclatement de bulle », confie-t-il à Forces.

Selon Fitch Ratings, au Québec, les prix auraient été surévalués de 27 % en 2012-2013. « Cela a fait beaucoup de vagues; évidemment, c’est inquiétant », note-t-il. Une surchauffe se mesure par deux indicateurs : le rapport entre le prix médian des maisons et le revenu médian des ménages, d’une part, et le rapport entre les loyers et les prix, d’autre part. « Et pour le premier facteur, il est vrai que les ratios se sont détériorés au cours des dernières années, à Montréal comme à Québec et dans la plupart des centres, indique le professeur. Par exemple, à Montréal, on a atteint un ratio de 4,1, ce qui n’est pas très loin derrière Toronto. » Il n’y a pas si longtemps, il était de l’ordre de 3,3. À Québec, il est passé de 2,8 en 2005 à environ 3,6. « Pour Québec, c’est très élevé », dit l’expert. Revenant sur l’indicateur du rapport entre les loyers et les prix, François Des Rosiers souligne qu’il faut observer si ce dernier augmente beaucoup plus rapidement que les coûts de la location. « Disons qu’un ratio normal serait un rendement de 8 %, mais si l’on tombe à un rendement de 4 %, cela signifie que les maisons se vendent très cher par rapport à ce que rapportent les loyers. Cela peut signaler une bulle comme dans le passé. »

Est-ce qu’il y a, dans ce cas, un vrai risque de bulle ? « Les études réalisées au Canada par les organismes nationaux ne sont pas aussi alarmistes [que celle de Fitch Ratings] et font ressortir qu’en effet, les prix ont augmenté et qu’il y a risque de surchauffe éventuelle, mais gare aux conclusions trop rapides, car certains facteurs fondamentaux expliquent les hausses de prix. » Par exemple, la rareté des terrains. « À Québec et à Montréal, c’est probablement le facteur principal. L’emplacement compte de plus en plus, car les terrains se font rares. » Les deux villes centres cherchent donc à augmenter leur densification, ce qui entraîne la hausse des prix des terrains au point où ces derniers comptent pour une part croissante du prix de la maison, davantage que le coût de la construction comme tel.

Au cours des dix prochaines années, la région de Montréal verra des travaux importants – en premier lieu, ceux du pont Champlain et de l’échangeur Turcot, ce qui rendra les déplacements vers l’île encore plus pénibles. Les gens chercheront à s’établir à Montréal pour éviter ces ennuis, surtout parmi les baby-boomers, nombreux et plutôt fortunés. Autre facteur qui sous-tend la demande et maintient les prix fermes à la hausse : l’immigration. « Cela explique en bonne partie qu’en matière d’accession à la propriété, il y a une détérioration », ajoute François Des Rosiers, qui dit ne pas envisager de bulle généralisée. Selon lui, le marché immobilier québécois ne serait pas en état de crise – du moins, pas dans un avenir rapproché, mais les règles du jeu pourraient changer…

Les barrières à l’accessibilité

L’an dernier, principalement en raison de règles hypothécaires plus strictes, les ventes s’étaient repliées de 8 %, atteignant leur niveau le plus faible en sept ans. À elle seule, la réduction de la période d’amortissement de 30 à 25 ans représentait l’équivalent d’une hausse de 0,9 % du taux d’intérêt, rappelle Paul Cardinal, de la fciq. « Un nouveau resserrement des règles hypothécaires n’est pas souhaitable et serait même très dommageable pour le marché immobilier résidentiel québécois », avertit-il. Le point faible de l’économie québécoise, comme du reste du Canada, c’est l’endettement des ménages. « C’est le gros danger, s’inquiète François Des Rosiers. [L’endettement] est maintenant beaucoup plus élevé au pays qu’aux États-Unis ou en Grande-Bretagne au moment de la crise. » Les propriétaires se sont endettés assez lourdement. Si le taux d’intérêt devait monter ne serait-ce que d’un point et demi, « de nombreux ménages seraient vraiment en difficulté ». Il y a donc un risque sérieux d’assister à des reprises hypothécaires et à des situations d’insolvabilité. Dans ce scénario, le marché pourrait connaître des chutes de prix beaucoup plus prononcées. « Une hausse des taux d’intérêt se produisant avant que les gens aient pu mettre de l’ordre dans leurs finances déclencherait peut-être même une mini panique », croit François Des Rosiers.

Le risque est bien réel. Les yeux des analystes sont donc rivés sur le gouvernement fédéral. « Naturellement, il est un peu difficile de prédire les décisions de Jim Flaherty, affirme Paul Cardinal. Tant qu’il n’y aura pas une reprise économique plus soutenue, plus concrète et plus durable, les taux obligataires et hypothécaires devraient rester bas. » Au Québec, il n’y a pas de surchauffe du marché immobilier. « Là où cela bouillonne, c’est toujours du côté de Vancouver et de Toronto, mais lorsque le fédéral prend des mesures, elles s’appliquent à l’ensemble du Canada », souligne-t-il. Le Québec a un taux de propriétaires de 10 % plus bas que les autres provinces. Plutôt que de limiter l’accès à la propriété, « le gouvernement du Québec souhaiterait plutôt continuer de le stimuler », constate l’analyste de la fciq.

L’association provinciale des constructeurs d’habitations du Québec (apchq) affirme, pour sa part, qu’il est temps que Québec se dote d’une politique nationale d’habitation. « Le secteur de l’habitation représente près de 9 % de l’économie du Québec, il est important de le rappeler », souligne à Forces Georges Lambert, conseiller aux affaires publiques et gouvernementales de l’apchq. Québec pourrait alléger certains freins à l’abordabilité, indique-t-il. L’organisme a récemment proposé un plan d’action en douze points prévoyant l’intervention du gouvernement provincial afin de faciliter l’accès à la propriété. « Un des problèmes clés, c’est la difficulté pour les jeunes ménages de réunir une mise de fonds. Dans l’ensemble, le taux de propriété du Québec va augmenter et devrait se rapprocher du taux canadien, mais pour le groupe des 25-34 ans, l’accès risque de diminuer au cours des 20 prochaines années », avertit Georges Lambert. Ainsi, les jeunes ménages pourraient se tourner vers la location.

Il demeure qu’à la suite de la surchauffe des cinq dernières années, la plupart des économistes prédisent tout de même un atterrissage « en douceur » du marché immobilier canadien et québécois. Ce nouvel équilibre devrait être appuyé par des taux d’intérêt qui demeureront stables jusqu’en 2015. Or, comme le souligne le rapport de l’ocde, des baisses importantes au niveau du revenu des ménages ou une hausse significative des taux d’intérêt pourraient faire pencher la balance et causer de sérieux remous. À suivre.

La vente d’habitations de prestige surprend

Après avoir connu un essoufflement de l’immobilier résidentiel en 2013 – des reculs de 9 % dans le grand Montréal et de 12 % à Québec –, la situation devrait s’améliorer en 2014 au Québec. On prévoit une hausse de 2 % des ventes de maisons dans les deux centres. Un marché s’est démarqué au cours de la dernière année : celui de la vente d’habitations de prestige, qui a augmenté de 76 % et de 61 % respectivement à Québec et à Montréal. Source : Remax

Un marché qui se stabilise

Il est prévu que 73 500 ventes résidentielles soient réalisées à l’échelle du Québec en 2014. Cela représenterait une hausse de 3 % par rapport à 2013. Dans la région métropolitaine de Montréal, le nombre de ventes conclues par des courtiers sur le marché immobilier résidentiel augmentera de 3 % cette année par rapport à 2013. Le prix médian des copropriétés demeurera stable dans la région montréalaise. À Québec, les ventes de maisons devraient progresser de 2 %, et la valeur de celles-ci connaîtra une légère croissance. Pour l’ensemble du Québec, le prix médian des maisons unifamiliales subira une hausse de 1 %. Source : FCIQ

Hausses modestes des taux d’intérêt

En ce qui concerne les institutions financières, les économistes ne prévoient pas d’augmentation des taux d’intérêt avant la moitié de 2015. Les taux affichés de cinq ans fixes passeront de 5,4 % à près de 6 % d’ici la fin de 2014, puisque les taux obligataires (obligations de cinq ans) augmenteront, passant de 1,95 % à 2,5 % durant cette même période, selon la Banque Laurentienne. En 2015, ces taux pourraient même atteindre 3,25 %. Source : Banque Laurentienne

Source : http://www.magazineforces.com/quebec/le-marche-immobilier-au-quebec-atterrissage-en-douceur